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redoublement - soutien scolaire - AvignonPour ou contre le redoublement

Pour les élèves de 3ème et les élèves de lycée qui éprouvent des difficultés, c’est une question à se poser forcément en cette fin d’année !? C’est la fin du 2ème semestre ou le début du 3ème trimestre, le dernier conseil de classe approche et les choix d’orientation se font de plus en plus pressants. Redoubler pour un élève n’est pas un événement anodin et c’est une décision à prendre pour et avec lui. Le redoublement est passé de mode depuis de nombreuses années en France, comme dans de nombreux pays européens. Dans certains cas toutefois, le redoublement s’avère être le meilleur choix pour l’avenir de votre enfant.

Choisir de redoubler pour ne pas subir son orientation

Il est d’usage aujourd’hui de critiquer sans retenue l’éducation nationale. Il est vrai que les réformes multiples, parfois contradictoires, la tendance de fond de réduire les effectifs de professeurs, les moyens des établissements et la qualité des programmes incitent parfois à penser que c’était mieux avant comme peuvent le seriner nos anciens.

Comme on ne redouble plus et que les élèves en difficulté ne sont pas assez suivis dans des dispositifs adaptés, il est courant aujourd’hui de rencontrer des élèves en fin de collège qui traînent dans leur bagage des lacunes du primaire ; c’est bien souvent l’effet boule de neige, les lacunes générant de nouvelles lacunes accroissant ainsi la somme de retard scolaire de l’élève.

A ce stade, si votre enfant n’a pas développé une phobie scolaire, que vous êtes conscient de son potentiel et/ou qu’il demeure ambitieux dans son orientation, le redoublement peut s’avérer très efficace. Le redoublement ne peut être une bonne option que si votre enfant le réclame ou l’approuve, que les raisons de son échec sont connues, en passe d’être réglées l’année suivante et que l’orientation qu’il a choisie n’est pas accessible pour le moment compte-tenu de son niveau.

Louise a fait « une crise d’ado gratinée », selon son père. « Elle a commencé à fumer (du haschich, NDR) en 3e et n’a pas fait grand chose de l’année. Comme elle avait toujours bien travaillé, elle a réussi à aller en seconde », résume son père. C’est là que la situation s’est gâtée. « La marche était trop haute », estime Louise. Alors que la lycéenne visait un bac ES (Sciences économiques et sociales) elle s’est vu proposer un bac STMG (sciences et technologies du management et de la gestion). « Mes parents ont estimé que mes mauvaises notes étaient le résultat de leur divorce et de ma crise d’ado. Ils ont demandé le redoublement pour que j’ai une deuxième chance », raconte la lycéenne. Aujourd’hui en première ES, Louise a la moyenne « presque partout, à part en maths, où j’arrive à 8-9 quand je bosse beaucoup. Mais j’ai 14 en SES ((sciences économiques et sociales, NDR) », lance-t-elle fièrement.

Extrait de l’article d’Isabelle Madaran du 7 juin 2018, « Redoubler sa 3e ou sa 2nde pour ne pas subir son orientation ».

Ensemble, à l’unisson

Si par contre, votre enfant ne veut pas redoubler car c’est pour lui un échec scolaire, une hantise sociale, qu’il a un projet professionnel ou un projet d’orientation clair et réalisable et que vous croyez en ses capacités de rebondir, vous pouvez contester la proposition du conseil de classe ou même faire appel devant la commission d’appel si le conseil de classe n’entend pas vos arguments. Dans la majorité des cas, ce sont les familles qui ont le dernier mot en ce qui concerne l’orientation de leurs enfants. Obliger un enfant à redoubler peut s’avérer complètement contre-productif pour l’enfant récalcitrant qui ne s’investira pas davantage s’il n’est pas d’accord avec cette décision et qu’il se sent rejeté du dispositif.

L’enfant et les parents peuvent également prendre peur devant une recommandation d’orientation en bac pro ou technologique du conseil de classe. Il existe, il est vrai, des voies de garage qu’il faut absolument éviter comme la filière STMG (fourre-tout) ou certains bac pro qui n’ont pas de débouchés réels. Vous pouvez consulter le site de l’onisep, “site d’info nationale et régionale sur les métiers et les formations”, pour faire le point sur les orientations possibles et bien entendu prendre rendez-vous au plus vite avec la conseillère d’orientation de votre établissement.

En tant que professeur particulier, je considère que le redoublement n’est pas utile si le niveau de votre enfant n’est pas catastrophique et l’orientation choisie accessible avec un effort soutenu. Vouloir accéder en 1ère avec des options scientifiques et une moyenne de 5 en Maths en seconde ne me semble pas réaliste ; en revanche, la moyenne dans cette matière ne me semble pas rédhibitoire pour un passage (cela dépend également bien sûr du niveau de la classe et de la motivation de l’élève). Dans ce cas, il est indispensable de se donner les moyens de réussir et cela passe par un travail quotidien, la mise en place d’une méthode de travail adaptée et un rattrapage du retard accumulé.

Pour Nathalie, la mère de Nathan. « Mon fils a eu une adolescence difficile et ses résultats scolaires s’en sont ressentis en troisième, alors qu’il s’en sortait plutôt bien jusque-là. Comme il n’avait pas de projet professionnel, j’ai demandé le redoublement en fin de 3e, plutôt qu’une orientation en bac pro, comme lui proposait le conseil de classe », témoigne-t-elle. Lors de sa deuxième année de troisième, la moyenne de Nathan ne dépasse pas 8 sur 20.

Extrait de l’article d’Isabelle Madaran du 7 juin 2018, « Redoubler sa 3e ou sa 2nde pour ne pas subir son orientation ».

Au final, c’est vous qui décidez

Gardez à l’esprit que vous êtes les maîtres à bord et qu’à part, en cas de gros décrochage, vous aurez le dernier mot. Il faut toutefois pour prendre la bonne décision :

  • Avoir une vision juste du niveau de votre enfant et demander conseil auprès de professionnels si nécessaire ;
  • Prendre le maximum d’informations sur les orientations possibles (générales, professionnelles et technologiques) ; le BAC pro souffre d’une mauvaise réputation, bien souvent à tort. Il est aujourd’hui la filière préconisée pour l’entrée en BTS ;
  • Consulter votre enfant pour qu’il soit acteur dans le processus de décision en cas de redoublement car une orientation subie ne produit pas de fruits ;
  • Consulter les professeurs, le professeur principal et la conseillère d’orientation au cours d’entretiens parents-professeurs ;
  • Faire appel auprès de la commission d’appel si la décision du conseil de classe ne correspond pas à la votre ni à celle de vos enfants ;
  • Et enfin, redoubler d’efforts pour rattraper le retard et réussir son orientation !
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